- Torn14IDE
Intoxication aux fumées d’incendie
Sam 6 Avr - 22:03
L’intoxication par les fumées d’incendie combine trois mécanismes :
brûlure thermique, irritation bronchopulmonaire et détresse respiratoire
asphyxique.
50 % des patients nécessitent une intubation endotrachéale.
L’inhalation
de fumée est la principale cause de mortalité chez les victimes
d’incendie. Les lésions associées sont fréquentes (brûlure,
traumatismes, blast) et aggravent le pronostic.
MISE EN CONDITION INITIALE
Oxygénothérapie systématique, à fort débit
Voie veineuse périphérique : NaCl 0,9% en garde veine
Deshabillage de la victime (sauf si vêtements adhérents)
Monitoring scope, SpO2
DIAGNOSTIC
Signes respiratoires
suie dans les voies aérodigestives supérieures (confirme l’intoxication)
erythème, oédème et erosion muqueuse au niveau de l’oropharynx
raucité de la voix,
dyspnée, toux, douleur thoracique
dysphagie
tachypnée, ronchi, sibilants, crépitants
débit expiratoire de pointe diminué
Signes de gravité
dysphonie, ronchi, dysphagie
intoxication au CO (Cf CODU intoxication au CO)
brûlures de la face
% surface corporelle brûlée (signe une exposition longue aux fumées)
collapsus par brûlure, hémorragie ou intoxication cyanée
troubles de la conscience, agitation, signes déficitaires, convulsions
Arrêt cardio respiratoire.
Rechercher des facteurs aggravants
intoxication alcoolique ou médicamenteuse
polytraumatismes associés
age extrèmes : moins de 5 ans et plus de 64 ans
tares associées (pathologies cardiopulmonaires)
Explorations complémentaires
dosage des lactates sériques (si > 8 mmol/L = 72 mg/dL : intoxication au cyanure associée)
dosage de l’HbCO sur air expiré puis sur sang hépariné
gaz du sang : hypoxémie, acidose métabolique (signe de gravité)
ionogramme sanguin, urée, créatinine, CPK : insuffisance rénale, rhabdomyolyse
radio pulmonaire : initialement souvent normale, recherche atelectasie, oedeme, SDRA
ECG répétés
penser à la rare méthémoglobinémie en cas de cyanose persistante
PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Oxygénothérapie en FiO2 100%
Elle vise à prévenir et corriger une hypoxémie, et déplacer le CO de l’hémoglobine
L’oxygénothérapie au masque à haute concentration est débutée sans attendre les résultats du bilan biologique
La ventilation non invasive (VS AI PEP)
Ce mode de ventilation semble améliorer le pronostic lorsque l’intubation n’est pas indiquée
L’intubation orotrachéale
L’indication du geste est ici large et précoce, visant à protéger les voies aériennes :
brûlure de la face, du cou
oedeme des voies aériennes
bronchospasme réfractaire au traitement
troubles neurologiques persistants
troubles cardiocirculatoires
modification ECG
Oxygénothérapie hyperbare
en cas d’intoxication oxycarbonée et cyanée (cf.)
Compenser les pertes hydroélectrolytiques en cas de brûlures cutanée
Cf règles de perfusion des brûlés
Antidoter l’intoxication cyanée
en cas de troubles hémodynamiques et/ou de la conscience
Hydroxocobalamine
par perfusion en 15 à 30 min : perfusion de 70 mg/kg (5 g) à renouveler
une fois en l’absence de réponse (dose maximum 15 g)
puis
discuter avec le réanimateur la perfusion de 50 ml d’une solution à 25%
de thiosulfate de sodium (12,5 g) , par voie intraveineuse sur une
durée de 10 minutes.
Les bronchodilatateurs
sont principalement réservés aux patients aux ATCD d’hyperréactivité bronchique (BPCO, asthme)
Critères d’hospitalisation
exposition de plus de 10 minutes
présence de suie dans les voies aériennes
paO2 < 60 mm Hg
acidose métabolique
HBCO > 15 %
bronchospasme
dysphagie
brûlure de la face
Surveillance
fonction cardiocirculatoire : FC, PA, état circulatoire périphérique, ECG
fonction respiratoire : FR, SpO2 , auscultation
diurèse
état de conscience
Source : http://www.urgences-serveur.fr/intoxication-aux-fumees-d-incendie,290.html par Dr Michel NAHON
brûlure thermique, irritation bronchopulmonaire et détresse respiratoire
asphyxique.
50 % des patients nécessitent une intubation endotrachéale.
L’inhalation
de fumée est la principale cause de mortalité chez les victimes
d’incendie. Les lésions associées sont fréquentes (brûlure,
traumatismes, blast) et aggravent le pronostic.
MISE EN CONDITION INITIALE
Oxygénothérapie systématique, à fort débit
Voie veineuse périphérique : NaCl 0,9% en garde veine
Deshabillage de la victime (sauf si vêtements adhérents)
Monitoring scope, SpO2
DIAGNOSTIC
Signes respiratoires
suie dans les voies aérodigestives supérieures (confirme l’intoxication)
erythème, oédème et erosion muqueuse au niveau de l’oropharynx
raucité de la voix,
dyspnée, toux, douleur thoracique
dysphagie
tachypnée, ronchi, sibilants, crépitants
débit expiratoire de pointe diminué
Signes de gravité
dysphonie, ronchi, dysphagie
intoxication au CO (Cf CODU intoxication au CO)
brûlures de la face
% surface corporelle brûlée (signe une exposition longue aux fumées)
collapsus par brûlure, hémorragie ou intoxication cyanée
troubles de la conscience, agitation, signes déficitaires, convulsions
Arrêt cardio respiratoire.
Rechercher des facteurs aggravants
intoxication alcoolique ou médicamenteuse
polytraumatismes associés
age extrèmes : moins de 5 ans et plus de 64 ans
tares associées (pathologies cardiopulmonaires)
Explorations complémentaires
dosage des lactates sériques (si > 8 mmol/L = 72 mg/dL : intoxication au cyanure associée)
dosage de l’HbCO sur air expiré puis sur sang hépariné
gaz du sang : hypoxémie, acidose métabolique (signe de gravité)
ionogramme sanguin, urée, créatinine, CPK : insuffisance rénale, rhabdomyolyse
radio pulmonaire : initialement souvent normale, recherche atelectasie, oedeme, SDRA
ECG répétés
penser à la rare méthémoglobinémie en cas de cyanose persistante
PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Oxygénothérapie en FiO2 100%
Elle vise à prévenir et corriger une hypoxémie, et déplacer le CO de l’hémoglobine
L’oxygénothérapie au masque à haute concentration est débutée sans attendre les résultats du bilan biologique
La ventilation non invasive (VS AI PEP)
Ce mode de ventilation semble améliorer le pronostic lorsque l’intubation n’est pas indiquée
L’intubation orotrachéale
L’indication du geste est ici large et précoce, visant à protéger les voies aériennes :
brûlure de la face, du cou
oedeme des voies aériennes
bronchospasme réfractaire au traitement
troubles neurologiques persistants
troubles cardiocirculatoires
modification ECG
Oxygénothérapie hyperbare
en cas d’intoxication oxycarbonée et cyanée (cf.)
Compenser les pertes hydroélectrolytiques en cas de brûlures cutanée
Cf règles de perfusion des brûlés
Antidoter l’intoxication cyanée
en cas de troubles hémodynamiques et/ou de la conscience
Hydroxocobalamine
par perfusion en 15 à 30 min : perfusion de 70 mg/kg (5 g) à renouveler
une fois en l’absence de réponse (dose maximum 15 g)
puis
discuter avec le réanimateur la perfusion de 50 ml d’une solution à 25%
de thiosulfate de sodium (12,5 g) , par voie intraveineuse sur une
durée de 10 minutes.
Les bronchodilatateurs
sont principalement réservés aux patients aux ATCD d’hyperréactivité bronchique (BPCO, asthme)
Critères d’hospitalisation
exposition de plus de 10 minutes
présence de suie dans les voies aériennes
paO2 < 60 mm Hg
acidose métabolique
HBCO > 15 %
bronchospasme
dysphagie
brûlure de la face
Surveillance
fonction cardiocirculatoire : FC, PA, état circulatoire périphérique, ECG
fonction respiratoire : FR, SpO2 , auscultation
diurèse
état de conscience
Source : http://www.urgences-serveur.fr/intoxication-aux-fumees-d-incendie,290.html par Dr Michel NAHON
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